🇫🇷 Le paradigme de Darwin et le langue

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©PHOTOPQR/LE PROGRES/Richard Mouillaud – Richard Mouillaud Lyon REFORME DE L ORTHOGRAPHE (MaxPPP TagID: maxnewsworldthree947659.jpg) [Photo via MaxPPP]
La langue est une chose vivante qui évolue au fil du temps. Il n’est plus surprenant de nos jours que « nénufar » soit écrit avec « f », mais jusqu’à la réforme orthographique de 1990, il était écrit « nénuphar ». De même, il est courant d’utiliser l’expression « Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué », que l’on croit avoir été immortalisée par Jean de La Fontaine dans une de ses fables, notamment « L’ours et les deux compagnons ». D’ailleurs, cette expression était déjà utilisée au Moyen-Age, l’ours n’y étant pas cité : « vendre la peau avant qu’on ait la bête ».

Comme l’indique la théorie de l’évolution de Darwin pour les êtres vivants, notre langue subit également des mutations pour mieux s’adapter au présent. Chaque génération crée de nouveaux concepts et termes pour les exprimer, et oublie les mots qui sont tombés en désuétude. Le mot « nénuphar » est d’origine arabe et péri donnant place à « nénufar ». En parallèle, la mondialisation a apporté un ensemble d’emprunt provenant d’autres langues, que nous incorporons dans notre vie quotidienne. Qui préfèrent utiliser « courrier électronique » que « e-mail » ? Avons-nous un terme en français pour « footing » ?

Parfois, nous pouvons voir la langue changer devant nous. Un exemple de ceci est la nouvelle réforme de l’orthographe (que nous soyons d’accord ou non). Un autre exemple est celui des réseaux sociaux et de la prévalence croissante de la communication écrite. Ce n’est pas seulement un tout nouveau vocabulaire qui émerge dans ces réseaux. De nouvelles formes d’orthographe et de ponctuation apparaissent également, pour exprimer les nuances que nous communiquons normalement avec notre ton de voix et notre langage corporel. Un « Lol 🤣 » aura difficilement le même sens qu’un « Lol…..😑 ».

Au milieu de tout cela se trouve le traducteur. La traduction ne consiste pas uniquement à transmettre un texte d’une langue à une autre. Il est nécessaire d’adapter le texte aux règles de la langue cible, pour trouver les expressions les plus appropriées pour transmettre le message. Une partie du travail du traducteur est de suivre ces changements. Et de nos jours, c’est un travail de plus en plus important pour la société.

Daniela Isidoro, traductrice et réviseur